Qui est le photographe Youssef Nabil ?
Né en 1972 au Caire, le photographe égyptien Youssef Nabil vit actuellement à New York. Formé auprès des photographes David Lachapelle et Mario Testino, il débute sa carrière en 1992. Ses premières œuvres mettent en scène ses amis, dans des saynètes savamment composées.
Culture savante et culture populaire, peinture et photographie, grâce et kitch, sacré et profane se mêlent dans les œuvres de Youssef Nabil, et leur confèrent un style facilement reconnaissable. Le cinéma égyptien des années 1950, ses vedettes et son esthétique sont pour lui une source intarissable d’inspiration. Il photographie ses personnages dans des poses cinématographiques, jouant sur le glamour et les codes de l’orientalisme. Les stars le fascinent : sur un fond neutre et dans un cadrage soigné, il les immortalise comme autant d’icônes des temps modernes.
Reprenant une technique du XIXe siècle, Youssef Nabil retouche à l’aquarelle, à la peinture à l’huile ou au pastel ses clichés argentiques en noir et blanc. Avec ses couleurs sourdes, comme délavées par le temps, il retrouve une esthétique surannée qui, appliquée à des images contemporaines, crée un décalage intéressant : le passé et le présent, l’ici et l’ailleurs se mêlent pour former un monde étrange et nostalgique.
Youssef Nabil travaille également la sphère de l’intime, en photographiant ses amis et en réalisant des autoportraits. L’artiste y apparaît souvent de dos, en djellaba, comme en surimpression à un espace et une temporalité différents de la nôtre. Entre pudeur et érotisme, ces œuvres forment un journal en images qui nous parle du passé, de l’exil, du pays aimé mais quitté, de la solitude et du doute, de la renaissance. Tous ces thèmes se retrouvent dans un court-métrage réalisé en 2010, You never left.
Audrey Moutardier
Culture savante et culture populaire, peinture et photographie, grâce et kitch, sacré et profane se mêlent dans les œuvres de Youssef Nabil, et leur confèrent un style facilement reconnaissable. Le cinéma égyptien des années 1950, ses vedettes et son esthétique sont pour lui une source intarissable d’inspiration. Il photographie ses personnages dans des poses cinématographiques, jouant sur le glamour et les codes de l’orientalisme. Les stars le fascinent : sur un fond neutre et dans un cadrage soigné, il les immortalise comme autant d’icônes des temps modernes.
Reprenant une technique du XIXe siècle, Youssef Nabil retouche à l’aquarelle, à la peinture à l’huile ou au pastel ses clichés argentiques en noir et blanc. Avec ses couleurs sourdes, comme délavées par le temps, il retrouve une esthétique surannée qui, appliquée à des images contemporaines, crée un décalage intéressant : le passé et le présent, l’ici et l’ailleurs se mêlent pour former un monde étrange et nostalgique.
Youssef Nabil travaille également la sphère de l’intime, en photographiant ses amis et en réalisant des autoportraits. L’artiste y apparaît souvent de dos, en djellaba, comme en surimpression à un espace et une temporalité différents de la nôtre. Entre pudeur et érotisme, ces œuvres forment un journal en images qui nous parle du passé, de l’exil, du pays aimé mais quitté, de la solitude et du doute, de la renaissance. Tous ces thèmes se retrouvent dans un court-métrage réalisé en 2010, You never left.
Audrey Moutardier
Pour aller plus loin :
- Youssef Nabil, Youssef Nabil, Hans Ulrich Obrist et Marina Abramovic, Paris : Flammarion, 2013
- Contemporary art in the Middle East, Paul Sloman, London : Black Dog, 2009
- Site officiel de Youssef Nabil, Voir le site
- Interview with Egyptian photographer Youssef Nabil, 2014, Voir le site