Que deviennent les dromadaires ?
Compagnon inséparable du bédouin, le dromadaire - et non le chameau ! - lui servait tour à tour de monture ou de bête de charge et lui fournissait la laine, le lait ainsi que la viande et, de manière plus étonnante, le combustible (crottin).
Sa capacité à endurer la soif en faisait non seulement un animal précieux pour traverser les étendues désertiques, mais il était parfois même utilisé comme réservoir d'eau pour les voyageurs. Pour ce faire, le dromadaire était assoiffé durant neuf jours et abreuvé jusqu’à plus soif le dixième, jour du départ. Durant le voyage, il était privé de toute nourriture et éventré en cas de nécessité extrême. Ce procédé qui semble particulièrement barbare au XXIe siècle, était parfois le seul moyen de survie des hommes lors de ces voyages périlleux.
Aujourd'hui la population de dromadaires est estimée à 12 millions d'individus. 80% vivent en Afrique, dont 35% dans la Corne d'Afrique. Selon Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), leur nombre est en augmentation constante (15% environ par an). Ils y sont essentiellement élevés pour leur lait et leur viande dans les zones arides. Ailleurs, ils ne sont généralement utilisés que pour divertir les touristes et comme bêtes de courses, leur vitesse pouvant atteindre les 65 km/h. Ce sport local et souvent bon-enfant est devenu une affaire fort rentable dans les pays du Golfe à partir des années soixante-dix, ce qui a incité certains propriétaires à engager des enfants-jockey du sud-asiatique. Mais depuis l'interdiction d'employer des enfants à cet effet (en 2002 aux Émirats arabes unis et en 2005 au Qatar), des robots miniatures ont pris le relai, commandés vocalement par des talkies-walkies. Les propriétaires, dans le feu de l'action, crient parfois tellement fort, que ce sont les dromadaires concurrents qui suivent leurs instructions...
À titre anecdotique, al-Dhafra aux Émirats arabes unis accueillit en janvier 2010 un concours de beauté de dromadaires. Pendant dix jours, il rassembla 28 000 bêtes. Au total, l'ensemble des prix distribués atteignirent les dix millions de dollars.
Joumana Barkoudah-Raoux
Sa capacité à endurer la soif en faisait non seulement un animal précieux pour traverser les étendues désertiques, mais il était parfois même utilisé comme réservoir d'eau pour les voyageurs. Pour ce faire, le dromadaire était assoiffé durant neuf jours et abreuvé jusqu’à plus soif le dixième, jour du départ. Durant le voyage, il était privé de toute nourriture et éventré en cas de nécessité extrême. Ce procédé qui semble particulièrement barbare au XXIe siècle, était parfois le seul moyen de survie des hommes lors de ces voyages périlleux.
Aujourd'hui la population de dromadaires est estimée à 12 millions d'individus. 80% vivent en Afrique, dont 35% dans la Corne d'Afrique. Selon Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), leur nombre est en augmentation constante (15% environ par an). Ils y sont essentiellement élevés pour leur lait et leur viande dans les zones arides. Ailleurs, ils ne sont généralement utilisés que pour divertir les touristes et comme bêtes de courses, leur vitesse pouvant atteindre les 65 km/h. Ce sport local et souvent bon-enfant est devenu une affaire fort rentable dans les pays du Golfe à partir des années soixante-dix, ce qui a incité certains propriétaires à engager des enfants-jockey du sud-asiatique. Mais depuis l'interdiction d'employer des enfants à cet effet (en 2002 aux Émirats arabes unis et en 2005 au Qatar), des robots miniatures ont pris le relai, commandés vocalement par des talkies-walkies. Les propriétaires, dans le feu de l'action, crient parfois tellement fort, que ce sont les dromadaires concurrents qui suivent leurs instructions...
À titre anecdotique, al-Dhafra aux Émirats arabes unis accueillit en janvier 2010 un concours de beauté de dromadaires. Pendant dix jours, il rassembla 28 000 bêtes. Au total, l'ensemble des prix distribués atteignirent les dix millions de dollars.
Joumana Barkoudah-Raoux
Pour aller plus loin :
- Camélidés, CIRAD, 2001, Voir le site
- Domadaire , G. Camps, M. Peyron et S. Chaker, Encyclopédie berbère, p. 2541-2554 , Voir le site
- La stratégie du dromadaire... , Natalie Levisalles, Libération, 1er août 2000 , Voir le site