Comment les textes de l’Antiquité décrivent-ils l’Arabie heureuse ?
De nombreuses sources textuelles égyptiennes, assyriennes et gréco-latines évoquent l’Arabie du Sud, c’est-à-dire le Yémen actuel. La plupart parlent du commerce des aromates, principale richesse de la région.
Les Égyptiens s’approvisionnaient en encens et en myrrhe depuis ce qu’ils nommaient le pays de « Pount ». Celui-ci correspondrait à l’actuelle Somalie et à la partie occidentale du Yémen. Vers 1495 avant J.-C., la reine Hatchepsout y envoya une expédition afin de rapporter les arbres à encens et à myrrhe. Les reliefs du temple de Deir al-Bahari (Louxor) commémorent cet événement. Au VIIIe siècle avant J.-C. en Mésopotamie, les textes assyriens relatent que le roi de Saba a envoyé un important chargement de pierres précieuses et d’aromates pour rendre hommage au souverain Sennachérib.
Les auteurs grecs et latins livrent des récits mêlant merveilleux et naturalisme. Hérodote, historien grec du Ve siècle avant J.-C., est à l’origine du mythe de « l’Arabie heureuse », repris par de nombreux géographes par la suite. La région est réputée pour la myrrhe et l’encens qui croissent dans cette région, ainsi que d’autres aromates précieux originaires d’Asie du sud-est qui y transitent. C’est pourquoi il écrit que « de l’Arabie toute entière s’exhale une odeur divinement suave ». Pour Pline l’Ancien, naturaliste du Ier siècle de notre ère, « L’encens ne se trouve nulle part qu’en Arabie ». Il écrit aussi que les arbres sont protégés par des serpents ailés : ces histoires extraordinaires visent à augmenter le prix des aromates !
Enfin, l’auteur du Périple de la Mer Érythrée, un navigateur anonyme du Ier siècle, rapporte aussi de nombreuses informations sur les produits originaires d’Arabie : on y retrouve encore les aromates, mais aussi le vin et des tissus.
Les sources, gréco-latines en particulier, ont contribué à diffuser une image simpliste de l’Arabie du Sud ; depuis, les découvertes archéologiques ont mis en lumière une histoire bien plus complexe.
Sterenn Le Maguer
Les Égyptiens s’approvisionnaient en encens et en myrrhe depuis ce qu’ils nommaient le pays de « Pount ». Celui-ci correspondrait à l’actuelle Somalie et à la partie occidentale du Yémen. Vers 1495 avant J.-C., la reine Hatchepsout y envoya une expédition afin de rapporter les arbres à encens et à myrrhe. Les reliefs du temple de Deir al-Bahari (Louxor) commémorent cet événement. Au VIIIe siècle avant J.-C. en Mésopotamie, les textes assyriens relatent que le roi de Saba a envoyé un important chargement de pierres précieuses et d’aromates pour rendre hommage au souverain Sennachérib.
Les auteurs grecs et latins livrent des récits mêlant merveilleux et naturalisme. Hérodote, historien grec du Ve siècle avant J.-C., est à l’origine du mythe de « l’Arabie heureuse », repris par de nombreux géographes par la suite. La région est réputée pour la myrrhe et l’encens qui croissent dans cette région, ainsi que d’autres aromates précieux originaires d’Asie du sud-est qui y transitent. C’est pourquoi il écrit que « de l’Arabie toute entière s’exhale une odeur divinement suave ». Pour Pline l’Ancien, naturaliste du Ier siècle de notre ère, « L’encens ne se trouve nulle part qu’en Arabie ». Il écrit aussi que les arbres sont protégés par des serpents ailés : ces histoires extraordinaires visent à augmenter le prix des aromates !
Enfin, l’auteur du Périple de la Mer Érythrée, un navigateur anonyme du Ier siècle, rapporte aussi de nombreuses informations sur les produits originaires d’Arabie : on y retrouve encore les aromates, mais aussi le vin et des tissus.
Les sources, gréco-latines en particulier, ont contribué à diffuser une image simpliste de l’Arabie du Sud ; depuis, les découvertes archéologiques ont mis en lumière une histoire bien plus complexe.
Sterenn Le Maguer
Pour aller plus loin :
- Histoire universelle, Diodore de Sicile, Livre V, 28
- L’Enquête, Hérodote, livres II, 73 et III, 106-107, 113
- Métamorphoses, Ovide, livre XV, 392
- Histoire Naturelle, Pline l’Ancien, livres VI, 12, XII, 41
- L'Arabie heureuse au temps de la reine de Saba. VIIIe - Ier siècle avant J.-C., Jean-François Breton, Paris : Hachette Littérature, 1998
- Yémen, au pays de la reine de Saba, [cat. exp. Paris, Institut du monde arabe, 1997-1998], Paris : Flammation, IMA, 1997
- De l’Arabie heureuse au bonheur en Arabie, Bernard Franco, Revue de littérature comparée, 2010, 1, Voir le site