Quelles religions étaient pratiquées par les Arabes avant l’islam ?
Avant l’arrivée de l’islam, les Arabes sont polythéistes, c’est-à-dire qu’ils vénèrent plusieurs dieux, à l’instar des Grecs, des Romains et des Égyptiens de l’Antiquité.
Le Coran mentionne trois de ces divinités : al-Ouzza, Allat et Manat. Celles-ci sont vénérées dans la région de La Mecque. Un pèlerinage a lieu chaque année vers cette ville qui était aussi une grande cité marchande ; elle a conservé par la suite un rôle sacré pour les musulmans. Les pèlerins viennent pour y honorer ces divinités représentées sous la forme de « bétyles », mot issu de bayt el et signifiant littéralement « la maison du dieu » dans les langues sémitiques comme l’arabe ou l’hébreu. Il s’agissait alors de simples pierres. Il existait d’autres divinités dans le nord de l’Arabie, mais aucune information à leur sujet ne nous est parvenue.
En revanche, les divinités de l’Arabie du sud sont mieux connues grâce aux inscriptions retrouvées dans les temples. Dans le royaume de Saba, Almaqah est la principale divinité. Dans celui du Hadramaout, il s’agit de Sayyin, divinité du soleil. Les textes évoquent les prières et les offrandes qui leurs sont adressées : argent, sacrifices animaux, etc. Pour pouvoir accéder au temple et prier, le croyant devait se purifier par des ablutions, c’est-à-dire en se lavant : ce rituel se retrouve également dans l’islam.
Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, les religions monothéistes (judaïsme et christianisme) se diffusent en péninsule Arabique. Les rois de Himyar, un royaume du Yémen, se convertissent au judaïsme. Une synagogue a même été retrouvée dans l’ancien port de Qani dans le sud du Yémen. Dès le milieu du IVe siècle après J.-C., des prêtres se rendent au Yémen pour prêcher le christianisme. Une magnifique église est édifiée à Sanaa. Najran, en Arabie Saoudite, était une importante ville chrétienne. Dans les pays du Golfe, des monastères et des églises ont fait l’objet de fouilles archéologiques au Koweït et aux Émirats arabes unis.
Muhammad lui-même était en contact avec des chrétiens et des juifs : ces derniers l’accueillirent même au sein de leur communauté à Yathrib (Médine) lorsqu’il fut chassé de La Mecque en 622. Cela explique sans doute en partie les références bibliques présentes dans le Coran.
Sterenn Le Maguer
Le Coran mentionne trois de ces divinités : al-Ouzza, Allat et Manat. Celles-ci sont vénérées dans la région de La Mecque. Un pèlerinage a lieu chaque année vers cette ville qui était aussi une grande cité marchande ; elle a conservé par la suite un rôle sacré pour les musulmans. Les pèlerins viennent pour y honorer ces divinités représentées sous la forme de « bétyles », mot issu de bayt el et signifiant littéralement « la maison du dieu » dans les langues sémitiques comme l’arabe ou l’hébreu. Il s’agissait alors de simples pierres. Il existait d’autres divinités dans le nord de l’Arabie, mais aucune information à leur sujet ne nous est parvenue.
En revanche, les divinités de l’Arabie du sud sont mieux connues grâce aux inscriptions retrouvées dans les temples. Dans le royaume de Saba, Almaqah est la principale divinité. Dans celui du Hadramaout, il s’agit de Sayyin, divinité du soleil. Les textes évoquent les prières et les offrandes qui leurs sont adressées : argent, sacrifices animaux, etc. Pour pouvoir accéder au temple et prier, le croyant devait se purifier par des ablutions, c’est-à-dire en se lavant : ce rituel se retrouve également dans l’islam.
Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, les religions monothéistes (judaïsme et christianisme) se diffusent en péninsule Arabique. Les rois de Himyar, un royaume du Yémen, se convertissent au judaïsme. Une synagogue a même été retrouvée dans l’ancien port de Qani dans le sud du Yémen. Dès le milieu du IVe siècle après J.-C., des prêtres se rendent au Yémen pour prêcher le christianisme. Une magnifique église est édifiée à Sanaa. Najran, en Arabie Saoudite, était une importante ville chrétienne. Dans les pays du Golfe, des monastères et des églises ont fait l’objet de fouilles archéologiques au Koweït et aux Émirats arabes unis.
Muhammad lui-même était en contact avec des chrétiens et des juifs : ces derniers l’accueillirent même au sein de leur communauté à Yathrib (Médine) lorsqu’il fut chassé de La Mecque en 622. Cela explique sans doute en partie les références bibliques présentes dans le Coran.
Sterenn Le Maguer
Pour aller plus loin :
- Dieux et déesses d'Arabie, images et représentations, Isabelle Sachet, [table ronde tenue au Collège de France, Paris, 1er-2 octobre 2007], Paris : De Boccard, 2012
- Le Yémen entre judaïsme et christianisme, Christian Robin, Clio, 1998, Voir le site
- Le christianisme ancien en Arabie : nouvelle données, Françoise Briquel-Chatonnet, intervention aux rendez-vous de l’histoire du monde arabe, 2015, Voir le site