Qu’appelle-t-on la guerre du Golfe ?
La guerre du Golfe désigne le conflit qui a opposé, début 1991, l’Irak, dirigé alors par Saddam Hussein, à une coalition de 34 États (dont la France), menée par les États-Unis. L’Irak sort alors d'une guerre de huit ans avec l’Iran, qui l’a complètement ruiné. Sa principale ressource vient du pétrole, mais le pays subit la concurrence, notamment du Koweït, qui produit plus que ses quotas ne l’y autorisent. Cela fait mécaniquement baisser les prix du baril et perdre de l’argent à l’Irak.
Saddam Hussein prend ce prétexte pour envahir son voisin en août 1990, persuadé que la communauté internationale, qui sort à peine de la Guerre Froide, ne réagira pas. Son but est à la fois d’accaparer les puits de pétrole koweitiens, et de s’assurer un accès direct au golfe Arabo-persique. Mais en janvier 1991, une coalition internationale composée de presque un million d'hommes, soit le double des forces irakiennes, se forme et déclenche l'opération de riposte « Tempête du désert ». Pour ralentir la progression des ennemis, Saddam Hussein tente plusieurs manœuvres, comme provoquer une marée noire géante ou incendier des puits de pétrole pour obscurcir le ciel. On trouve des traces de fumée jusque dans l’Himalaya ! Néanmoins, en quelques jours, l’Irak perd la guerre. Malgré l’opacité qui entoure le bilan, les pertes irakiennes, civiles et militaires, sont estimées entre 170 000 et 250 000 personnes selon les sources, alors celles de la coalition s’élèvent à environ 450 soldats. Mais les horreurs de la guerre ne sont pas terminées car durant le printemps 1991, des massacres de Kurdes et de musulmans chiites, que la coalition avait incités à se révolter contre Saddam Hussein, sont perpétrés.
En 2003, le conflit entre Saddam Hussein et les États-Unis prend définitivement fin avec une nouvelle intervention militaire américaine, cette fois-ci directement en Irak, qui aboutit à la destitution du dictateur. Cette guerre entraîne néanmoins une grave instabilité dans la région.
Nessim Znaien
Saddam Hussein prend ce prétexte pour envahir son voisin en août 1990, persuadé que la communauté internationale, qui sort à peine de la Guerre Froide, ne réagira pas. Son but est à la fois d’accaparer les puits de pétrole koweitiens, et de s’assurer un accès direct au golfe Arabo-persique. Mais en janvier 1991, une coalition internationale composée de presque un million d'hommes, soit le double des forces irakiennes, se forme et déclenche l'opération de riposte « Tempête du désert ». Pour ralentir la progression des ennemis, Saddam Hussein tente plusieurs manœuvres, comme provoquer une marée noire géante ou incendier des puits de pétrole pour obscurcir le ciel. On trouve des traces de fumée jusque dans l’Himalaya ! Néanmoins, en quelques jours, l’Irak perd la guerre. Malgré l’opacité qui entoure le bilan, les pertes irakiennes, civiles et militaires, sont estimées entre 170 000 et 250 000 personnes selon les sources, alors celles de la coalition s’élèvent à environ 450 soldats. Mais les horreurs de la guerre ne sont pas terminées car durant le printemps 1991, des massacres de Kurdes et de musulmans chiites, que la coalition avait incités à se révolter contre Saddam Hussein, sont perpétrés.
En 2003, le conflit entre Saddam Hussein et les États-Unis prend définitivement fin avec une nouvelle intervention militaire américaine, cette fois-ci directement en Irak, qui aboutit à la destitution du dictateur. Cette guerre entraîne néanmoins une grave instabilité dans la région.
Nessim Znaien
Pour aller plus loin :
- Irak, une guerre mondiale, 1980 à nos jours, Olivier Hubac, Paris, Editions de La Martinière, 2006
- Le chaos irakien, dix clés pour comprendre, Fanny Lafourcade, Paris, Editions La Découverte, 2007
- Paix et guerre au Moyen-Orient, l’Orient arabe et le monde de 1945 à nos jours, Henry Laurens, Paris : Armand Colin, 1999
- 17 janvier 1991, opération tempête du désert , Joseph Savès, Hérodote.net, 2015, Voir le site
- La guerre du Golfe (17 janvier-3 mars 1991), Philippe Rekacewicz, Le monde diplomatique, 1991 (carte), Voir le site
- Première guerre du Golfe, Redaction Ina, INA Proche et Moyen Orient, Voir le site