Quel a été le rôle de Yasser Arafat dans le conflit israélo-palestinien ?
Du militantisme à la lutte armée
Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qodwa al-Hosseini, dit Yasser Arafat, est né le 4 août 1929 au Caire. Sa famille, originaire de Jérusalem et de Gaza, avait joué un rôle politique majeur dès les premières révoltes des Palestiniens dans les années 1920, mais avait été obligée de s’exiler par la suite dans la capitale égyptienne. À la mort de sa mère, Arafat retourne à Jérusalem vivre avec son oncle maternel et assiste à la révolte palestinienne de 1936 contre la mainmise britannique sur la Palestine.
L’exode des Palestiniens à la suite de la création de l’État d’Israël en 1948, la nakba, signe le début de l’engagement de Yasser Arafat. Convaincu que le peuple palestinien doit prendre en main son propre destin, il milite aux côtés des Frères musulmans égyptiens, sans jamais rejoindre leurs rangs. Il est élu président de la Ligue puis de l’Union des étudiants palestiniens en 1952, l’un des premiers laboratoires de la mobilisation politique palestinienne. Muni de son diplôme d’ingénieur, il se rend ensuite au Koweït et y crée en 1959 une organisation de résistance connue sous le nom de Fatah, le Mouvement de Libération de la Palestine. L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), organisation palestinienne politique et révolutionnaire, est créée en 1964. Elle représente un mouvement de résistance de tous les Palestiniens et comporte plusieurs organisations palestiniennes, dont le Fatah, qui en prend le contrôle cinq ans plus tard.
La voie diplomatique et la recherche d’un compromis
Le Fatah, proche du mot « Fath », qui signifie conquête, avait pour objectif la libération de tout le territoire palestinien de l’entité sioniste par la lutte armée. Mais cette dernière est remise en cause, Arafat se tournant vers la politique du dialogue et privilégiant ainsi la volonté d’obtenir une reconnaissance internationale de la cause palestinienne. À cet égard, l’itinéraire politique d’Arafat commence réellement en 1969, lorsqu’il devient le président du Comité exécutif l’OLP et par sa première allocution aux Nations Unies en novembre 1974. Après de nombreuses démarches diplomatiques, la lutte d’Arafat pour les droits des Palestiniens se traduit désormais par sa volonté de reconnaître l’existence d’un État israélien, mais aux côtés d’un État palestinien sur les territoires occupés en 1967 (Cisjordanie, Bande de Gaza, Jérusalem-est). Il préside l’Autorité palestinienne mise en place grâce aux accords d’Oslo de 1993 et 1995, tentative de paix historique pour laquelle Arafat et Rabin, premier ministre israélien, reçoivent le prix Nobel de la Paix en 1994.
Chef de guerre révolutionnaire et symbole d’un peuple de réfugiés en exil, Arafat, vêtu de son keffieh noir et blanc, s’est éteint en France, le 11 novembre 2004, à 75 ans. Mahmoud Abbas lui succède à la tête de l’Autorité palestinienne. S’il n’a pas réussi à bâtir un réel État palestinien, il a toutefois été la seule personnalité palestinienne capable de proposer un compromis historique avec les Israéliens.
Fanny Christou
Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qodwa al-Hosseini, dit Yasser Arafat, est né le 4 août 1929 au Caire. Sa famille, originaire de Jérusalem et de Gaza, avait joué un rôle politique majeur dès les premières révoltes des Palestiniens dans les années 1920, mais avait été obligée de s’exiler par la suite dans la capitale égyptienne. À la mort de sa mère, Arafat retourne à Jérusalem vivre avec son oncle maternel et assiste à la révolte palestinienne de 1936 contre la mainmise britannique sur la Palestine.
L’exode des Palestiniens à la suite de la création de l’État d’Israël en 1948, la nakba, signe le début de l’engagement de Yasser Arafat. Convaincu que le peuple palestinien doit prendre en main son propre destin, il milite aux côtés des Frères musulmans égyptiens, sans jamais rejoindre leurs rangs. Il est élu président de la Ligue puis de l’Union des étudiants palestiniens en 1952, l’un des premiers laboratoires de la mobilisation politique palestinienne. Muni de son diplôme d’ingénieur, il se rend ensuite au Koweït et y crée en 1959 une organisation de résistance connue sous le nom de Fatah, le Mouvement de Libération de la Palestine. L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), organisation palestinienne politique et révolutionnaire, est créée en 1964. Elle représente un mouvement de résistance de tous les Palestiniens et comporte plusieurs organisations palestiniennes, dont le Fatah, qui en prend le contrôle cinq ans plus tard.
La voie diplomatique et la recherche d’un compromis
Le Fatah, proche du mot « Fath », qui signifie conquête, avait pour objectif la libération de tout le territoire palestinien de l’entité sioniste par la lutte armée. Mais cette dernière est remise en cause, Arafat se tournant vers la politique du dialogue et privilégiant ainsi la volonté d’obtenir une reconnaissance internationale de la cause palestinienne. À cet égard, l’itinéraire politique d’Arafat commence réellement en 1969, lorsqu’il devient le président du Comité exécutif l’OLP et par sa première allocution aux Nations Unies en novembre 1974. Après de nombreuses démarches diplomatiques, la lutte d’Arafat pour les droits des Palestiniens se traduit désormais par sa volonté de reconnaître l’existence d’un État israélien, mais aux côtés d’un État palestinien sur les territoires occupés en 1967 (Cisjordanie, Bande de Gaza, Jérusalem-est). Il préside l’Autorité palestinienne mise en place grâce aux accords d’Oslo de 1993 et 1995, tentative de paix historique pour laquelle Arafat et Rabin, premier ministre israélien, reçoivent le prix Nobel de la Paix en 1994.
Chef de guerre révolutionnaire et symbole d’un peuple de réfugiés en exil, Arafat, vêtu de son keffieh noir et blanc, s’est éteint en France, le 11 novembre 2004, à 75 ans. Mahmoud Abbas lui succède à la tête de l’Autorité palestinienne. S’il n’a pas réussi à bâtir un réel État palestinien, il a toutefois été la seule personnalité palestinienne capable de proposer un compromis historique avec les Israéliens.
Fanny Christou
Pour aller plus loin :
- Yasser Arafat, George Headlam, Mineapolis : Lerner Publication, 2004
- Yasir Arafat, a political biography, Barry M. Rubin, New York : Oxford University Press, 2005
- Yasser Arafat, biographie et entretiens, Charles Saint-Prot, Paris : J. Picollec, 1990
- Les Palestiniens dans le siècle, Elias Sanbar, Paris : Gallimard, 2007
- Arafat, la poudre et la paix, Janet et John Wallach, Paris : Bayard, 1996
- Yasser Arafat, INA , Redaction Ina , Voir le site