Salam fait partie de la série Coptes du Nil.

Chacune des œuvres qui la composent traite d’un thème sous forme de polyptyque (plusieurs images assemblées), un choix formel qui a été induit par deux nécessités.

La première, évidente, est la similitude avec les icônes et retables composés de plusieurs images saintes articulées ou simplement accolées. Les visuels diffèrent en Orient et en Occident, mais elles ont ces combinaisons en commun.

L’autre nécessité est de l’ordre de la résistance à une lecture rapide et consommatrice. Chaque œuvre, par sa composition, implique la participation du spectateur : les changements de perspective, les plans proches ou lointains, l’obligent à changer de point de vue afin d’avoir une compréhension globale du sujet.

Ici, le titre Salam est visible sous les deux acceptions du mot : la paix et la salutation. A gauche, il y a la paix régnant dans la chapelle du monastère St Paul, au centre, une composition faite d’images du salut pendant la messe vu d’en haut. Enfin, à droite, l’image de deux femmes venant prendre grâce auprès du saint figurant sur le rideau de l’iconostase et répondant à son geste de paix.
Nabil Boutros