Quels sont les principes de la finance islamique ?
Lorsqu’ils parlent de finance islamique, ses promoteurs mettent en avant une certaine éthique, le fait de donner un autre sens à l’industrie financière en la mettant au service de la société et des hommes.
Le Coran évoque à plusieurs reprises certaines restrictions en matière financière, comme dans le verset 275 de la sourate 2 : « […] Dieu a permis la vente et il a interdit l’usure. […] ». Ainsi, cette finance « morale » respectant les préceptes de l’islam, bannit notamment le recours à toute forme d’intérêt, à la spéculation et l’investissement dans des secteurs considérés comme nocifs à la société comme l’armement, la pornographie…. D’autre part, elle exige que toute transaction soit adossée à un actif tangible et réel : immobilier, infrastructures… Les acteurs de cette finance pratiquent la règle dite des « 3 P » (le Partage des Profits et des Pertes) : les prêteurs de deniers doivent être également des investisseurs et assument alors une partie des risques.
Sur la base de ces règles de conduite simples, la finance islamique s’est institutionnalisée depuis environ 50 ans. Elle s’est édifiée dans les pays du Golfe et en Malaisie, avant de se propager aux régions à fortes populations musulmanes d’Afrique et d’Asie, et de susciter aujourd’hui l’intérêt stratégique des banques occidentales. En 2014, elle brassait près de 1 800 milliards de dollars d’actifs, soit l’équivalent du PIB du Canada !
Cependant, la finance islamique représente à ce jour moins de 1% de la finance mondiale ; cette industrie encore jeune et fragile n’est pas à l’abri d’une crise de croissance, notamment si elle se laisse emporter dans une course effrénée à la taille… Les valeurs humaines qui lui ont valu ses lettres de noblesse doivent continuer à guider son développement ; à défaut, elle perdrait assurément son attrait majeur.
Au-delà de la production de nouveaux produits et services financiers, un des enjeux de cette finance alternative est sans doute la promotion d’une recherche académique indépendante sur le sujet, autocritique, afin de guider les acteurs de la finance islamique.
Hatem Dohni
Le Coran évoque à plusieurs reprises certaines restrictions en matière financière, comme dans le verset 275 de la sourate 2 : « […] Dieu a permis la vente et il a interdit l’usure. […] ». Ainsi, cette finance « morale » respectant les préceptes de l’islam, bannit notamment le recours à toute forme d’intérêt, à la spéculation et l’investissement dans des secteurs considérés comme nocifs à la société comme l’armement, la pornographie…. D’autre part, elle exige que toute transaction soit adossée à un actif tangible et réel : immobilier, infrastructures… Les acteurs de cette finance pratiquent la règle dite des « 3 P » (le Partage des Profits et des Pertes) : les prêteurs de deniers doivent être également des investisseurs et assument alors une partie des risques.
Sur la base de ces règles de conduite simples, la finance islamique s’est institutionnalisée depuis environ 50 ans. Elle s’est édifiée dans les pays du Golfe et en Malaisie, avant de se propager aux régions à fortes populations musulmanes d’Afrique et d’Asie, et de susciter aujourd’hui l’intérêt stratégique des banques occidentales. En 2014, elle brassait près de 1 800 milliards de dollars d’actifs, soit l’équivalent du PIB du Canada !
Cependant, la finance islamique représente à ce jour moins de 1% de la finance mondiale ; cette industrie encore jeune et fragile n’est pas à l’abri d’une crise de croissance, notamment si elle se laisse emporter dans une course effrénée à la taille… Les valeurs humaines qui lui ont valu ses lettres de noblesse doivent continuer à guider son développement ; à défaut, elle perdrait assurément son attrait majeur.
Au-delà de la production de nouveaux produits et services financiers, un des enjeux de cette finance alternative est sans doute la promotion d’une recherche académique indépendante sur le sujet, autocritique, afin de guider les acteurs de la finance islamique.
Hatem Dohni
Pour aller plus loin :
- La finance islamique, Geneviève Causse-Brosquet, Paris : RB éditions, 2012
- Islam, droit, finance et assurance, Jacques Charbonnier, Bruxelles : Larcier, 2011
- Finance islamique, aspects légaux, économiques et pratiques, Mahmoud El-Gamal, Bruxelles : De Boeck, 2010
- Islamic finance, law and practice, Craig R. Nethercott, David M. Eisenberg (éds.), Oxford : Oxford University Press, 2011
- Qu’est-ce que la finance islamique ? , Centre de documentation économie-finance, Ministère de l’économie et des finances , Voir le site
- L’angle éco : les banquiers d’Allah , France TV info, 2016, Voir le site
- Les grands principes de la finance islamique, OummaTV, 2014, Voir le site
- Bibliographie et sitographie sur la finance islamique, Voir le site