À quoi sert ce récipient couvert d’inscriptions ?
Fabriqué au Maghreb au XIVe siècle, cet objet se désigne lui-même sous le nom de moudd, terme qui provient du latin modius ou modium, « boisseau ». Il s’agit donc d’un récipient servant à mesurer un volume de liquide ou de solide… mais pas n’importe lequel ! Celui de l’eau nécessaire aux ablutions et celui de l’aumône légale, la zakat. Son versement constitue l’une des principales obligations des musulmans, et son volume a été déterminé par Muhammad lui-même. Destinée aux pauvres, elle portait à la fois sur les métaux précieux, les mines et surtout les biens agricoles. De ce fait, elle était souvent payée en nature, en céréales par exemple. Le calibrage du moudd était donc une affaire d’État, comme le rappellent les inscriptions présentes sur celui-ci.
Il y a bien longtemps que les États du monde arabe ont cessé de prélever la zakat, même si celle-ci a parfois connu un regain d’intérêt au début du XXe siècle. De nos jours, les musulmans pieux la versent souvent à l’imam de leur mosquée.
Il y a bien longtemps que les États du monde arabe ont cessé de prélever la zakat, même si celle-ci a parfois connu un regain d’intérêt au début du XXe siècle. De nos jours, les musulmans pieux la versent souvent à l’imam de leur mosquée.
Pour aller plus loin :
- Mesure d’aumône , Qantara, 2008 , Voir le site