Sunnisme, chiisme et soufisme #article

Pourquoi les derviches tourneurs tournent-ils ?

Un « derviche tourneur » pendant une cérémonie de sama (danse rituelle), dans la ville de Konya © Godong/Leemage
« Derviches tourneurs » est le nom donné par les Européens aux adeptes de la confrérie des Mevlevi (mawlawiyya). Cet ordre de soufis a été créé par le fils du grand poète et mystique persan Jalal al-Din Roumi à Konya, en Turquie actuelle, au XIIIe siècle. Afin d’approcher le plus possible de la connaissance intime de Dieu, les fidèles se livrent, entre autres, à une cérémonie musicale et dansée appelée le sama. Celle-ci peut être individuelle ou collective, sous la direction du shaikh, ou maître spirituel de la confrérie. Dans ce cas, le sama a lieu après la prière, et commence toujours par la lecture d’un poème extrait du Masnavi de Roumi. De nombreux gestes et salutations rituels encadrent la danse proprement dite ; tous ont un sens spirituel. Par exemple, lorsque les danseurs tournent, la paume de leur main droite est orientée vers le ciel, indiquant que le danseur reçoit de Dieu, tandis que la gauche, orientée vers le sol, indique que le don de Dieu est restitué à la terre et au peuple.

Pour aller plus loin :

  • Les Derviches tourneurs : Doctrine, histoire et pratiques, Alberto Fabio Ambrosio, Ève Feuillebois, Thierry Zarcone, Paris : éditions du Cerf, 2006
  • Mystique et poésie en islam, Djalâl-ud-Dîn Rûmî et l'Ordre des derviches tourneurs, Eva de Vitray-Meyerovitch, Paris : Desclée de Brouwer, 1982
  • La ronde des derviches de Damas , Portrait réalisé lors d’un spectacle à l’Institut du monde arabe, 2014 , Voir le site
  • Roumi le brûlé, Nahal Tajadod, Paris : J.-C. Lattès, 2004

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